a été présenté aujourd'hui par Laurence Parisot à Paris-Bercy, lors d'une assemblée générale extraordinaire réunissant des milliers de membres et des personnes non-membres de la société civile: professeurs, syndicalistes, magistrats, journalistes et moi-même en compagnie de bloggueurs et jeunes entrepreneurs.
Un objectif : ré-affirmer le message l'Entreprise socle fondateur de croissance et richesse économique pour tous. Un moyen: un livre blanc, propsectives et suggestions de solutions économiques fiscales et sociétales.
Volonté clairement affichée de changer l'image du Medef "détruire les antagonismes artificiels" et les positions tranchées du passé ; de soutenir l'entreprise et une certaine idée de l'entreprise "ni enfant de choeur ni ultra libéralisme sauvage".
La preuve par l'action pour illustrer les credos "fédérer" "dialogue et partage" ou encore "la vie est une entreprise" ( et vice-versa) : une démo avec 7 entrepreneurs représentant la diversité des secteurs d'activité, Sciences, produits de luxe, technologies, économie durable.
Ainsi, "Aller au bout de ses rêves" : à l'instar d'une très jeune navigatrice, une Route du Rhum à son actif et en préparation une "Jacques Vabre". "Oser la dynamique et l'intelligence collective" pour une entreprise spécialisée en sciences et Technologies, par la création et l'innovation en "cluster" pas besoin de quitter le pays.
"Oser l'alternatif" par 'économie durable avec ALTER ECO ou la croyance en "l'effet Papillon" sur un Business Model modifié et sans dommages collatéraux grâce à la recherche du sens et l'appréhension des conséquences des actes d'achats.
Une évolution culturelle : 40 nouveaux membres furent présentés comme la nouvelle génération du syndicat patronal..mais seulement 8 femmes parmi eux et une très grande homogénéité ....physique, non représentative de la diversité tant des chefs d'entreprise que de la société.
Un exercice de communication à la précision chirurgicale et redoutable : un point historique global de macro-économie et l'illustration magistrale des choix singuliers français par un impôt créé en 1798 portant sur les ouvertures et fenêtres d'habitation où "comment l'enfer est pavé de bonnes intentions" (à lire la préface du livre).
Puis, un l'exposé des incidences sociales et fiscales en économie comparée : de la durée annuelle du travail, démographie et retraite, chômage des jeunes et des quinquas.
Enfin le coup de grâce : le coût annuel d'un salaire de cadre à 50K€ (4000 euros mensuels) US : 54K€ France : 73K€.
Après un diagnostic sévère, des propositions :
- L'Etat facilitateur de vie
- Une charte des droits du Contribuable (fiscalité non confiscatoire, non rétro-active, non cumulative, principes d'équilibre des finances Publiques)
- Donner la liberté de négociation entre les salariés et les entreprises : refonte de la représentativité syndicale
- Instaurer la séparation contractuelle amiable et mutuelle et non plus du licenciement+transaction
- Redonner du pouvoir d'achat : plus de salaire net, répartition des charges sociales différentes cf. p70 et p.125 d'inspiration clairement anglo-saxonne
- Développer l'esprit d'Entreprise (essayer, réussir, échouer et recommencer) et rendre pérennes les entreprises créées.....
Le livre (se lit très vite) est une invitation engagée et pragmatique à la société civile à traduire des "Etats Généraux de l'Entreprise et de Réforme sociale" en actes que tout le monde s'accorde à devoir réaliser sans vraiment se décider quand et comment avant ....l'impact fatal ?
Quelques dissonances :
Curieusement, les films réalisés sont porteurs de messages plus "guerriers" "Economie et social même combat" , "ce qu'il FAUT faire" semblant contredire les discours d'ouverture pacifique et de suggestions. L'impératif est-il le passage obligé alors qu'une expérience de terrain selon le principe d'une journée de regards croisés entre professionnels de Ecole et l'Entreprise prouve la force de l'action commune et du dialogue ?
Parmi les témoignages, un ton un peu trop consensuel et appuyé pour déclarer que certaines dérives n'ont pas existées ou n'ont pas lieu.. . Hélas, chaque société génère des formes et des actes de délinquances ; des comportements caricaturaux. Les patrons sont aussi divers que les salariés et ne sont pas plus à l'abri de dérives que les salariés. La grande majorité sont droits (patrons et salariés!). Mais certains.... Le déni ne résoud pas le problème et assombrit la clarté des positions. Dommage.
De même, l'ouverture horizontale ou "bottom-up" (de la base à la tête) est revendiquée mais la structure est une Fédération (organisation et management hiérarchique).
Commentaires
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